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Les lézards: le lézard des murailles (Podarcis muralis) (1)
Sur une pierre ou un mur bien exposé, le lézard des murailles (Podarcis muralis), le plus commun de nos lézards, se chauffe au soleil. La couleur de son corps le rend homochrome et comme il reste parfaitement immobile, on passerait à côté de lui sans le remarquer si le moindre mouvement suspect de l'observateur devenu trop proche ne le faisait fuir.
Comme les autres reptiles, le lézard régule mal sa température interne: lorsqu'il fait trop froid, il tombe en léthargie, incapable de mouvement. Lorsque la température ambiante s'élève, il devient actif. Mais si la chaleur devient trop élevée, il est incapable de lutter contre l'élévation de sa température interne. Alors il se réfugie à l'ombre avant de reprendre son poste là où il l'avait abandonné. Les allers et retours entre l'ombre et le soleil compensent ce que ne peut réaliser sa physiologie: la stabilité de sa température interne. Cette observation permet d'en déduire que le qualificatif d'animal à sang froid attribué aux reptiles n'est pas pertinent, celui d'animal à température variable semblant beaucoup mieux adapté à la réalité.
Pour échapper à ses ennemis il sacrifie parfois sa queue: tandis que le leurre qui s'agite distrait l'agresseur, il s'enfuit et se met à l'abri. La partie perdue est régénérée. Dépourvue d'écailles, elle prend alors un aspect un peu différent du reste du corps. (photo1).
Les photos proposées ici montrent assez bien l'homochromie du lézard des murailles. La coloration qui varie beaucoup d'un individu à l'autre ne change pas en fonction du milieu.
Comparaison de trois lézards communs. Lézard des murailles et lézard vert appartiennent tous deux à la famille des lacertidae et présentent des similitudes morphologiques: un tympan noir, un "museau" plus allongé (rostre plus pointu, ensemble frontal-nasal plat) , et une arcade sus-orbitale plus marquée que chez l'orvet (famille des anguidés) dont la tête présente un aspect plus arrondi (ensemble frontal-nasal légèrement bombé).
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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